mardi 22 décembre 2009

UPN EN EBULLITION


UPN en ébullition
L'UPN (université pédagogique nationale) était encore en ébullition le 21 décembre dernier, suite à une interprétation spécifique, par les étudiants, de l'arrêté du ministre de l'Enseignement supérieur et universitaire sur la fermeture des établissements non viables. L'institution est, en effet, classée dans la catégorie intermédiaire.
C'est-à-dire, entre des structures à maintenir et celles à fermer. Du moins, dans certaines filières, pour ce qui concerne l'UPN. Or, les étudiants ne veulent pas l'entendre de cette oreille. En signe de protestation, ils ont encore repris la route d'assaut. Jusqu'à quand durera le suspens?

lundi 21 décembre 2009

Mbandaka dans sa belle robe

Un mois avant la tenue de la 2ème conférence des gouverneurs des provinces à Mbandaka, la ville s'apprête à revêtir sa plus belle robe. Les autorités ordonnent, ainsi, aux habitants de repeindre leurs lieux d'habitation et de travail. L'Equateur tient par là à rivaliser avec la Province Orientale, où avait lieu la première édition et le prochain chef-lieu de l'entité qui accueillera la troisième rencontre. Un pari, somme toute, louable.

Plus de parade à Kin



L'avenir de la MONUC se joue ce 21 décembre 2009 à New York où le conseil de sécurité va se prononcer sur son nouveau mandat. D'ores et déjà, l'ambassadeur de la Côte d'Ivoire, dont le pays siège actuellement à l'organe de décision onusien, en RDC a donné les lignes maîtresses de ce que sera la résolution attendue.
Désormais, les casques bleus vont se cantonner dans l'Est du pays dans leur nouveau rôle exclusif de traque aux rebelles rwandais des FDLR (front démocratique pour le libération du Rwanda) au Kivu et maquisards ougandais de la LRA (lord resistance army) en Province Orientale. Finie, donc, la parade à Kinshasa et dans d'autres villes du pays pour les contingents étrangers. Comme une des rétombées du départ des troupes onusiennes dans la capitale, les prix des loyers pourraient tomber.

mardi 8 décembre 2009

Recrudescence du whisky piraté


L’approche des festivités de fin d’année provoque la recrudescence de la vente de l’alcool prohiblé de mauvaise qualité sur le marché kinois. Le wisky piraté en sachet est de nouveau consommé par de petites bourses qui s’en ivrent à mort.
La recette revient à la rescousse des liqueurs à flacons, “supu na tolo”, tout aussi abusivment alcoolisant et fabriquées dans des officines d’expatriés arabes et asiatiques. Une exploitation cynique de l’indigence du prolétariat congolais.

LE FONCTIONNEMENT DE LA JUSTICE DE PROXIMITE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO.


                                                                                    La justice est l’un des supports les plus adaptés et acceptés par les sociétés humaines pour la sécurité des hommes et de leurs biens sans distinction d’âges ni de races. Elle est au-dessus de tous, indistinctement des avoirs matériels et des rangs sociaux.
C’est pourquoi, depuis un certains temps dans une certaines société, la justice est devenue le fondement des institutions sociopolitiques afin de permettre à chacun d’avoir accès à cette justice, afin d’avoir une société évolutive avec des membres égaux. Une société évolutive avec un accès aisé à la justice, voilà l'idéal qui semble une réalité pour les uns et un mirage pour les autres, surtout dans les pays en développement en général et en République démocratique du Congo en particulier où l’injustice trône encore et les possibilités d’ester en justice très minimes surtout en milieux ruraux où les instances judiciaires sont quasiment en mauvais état ou tout simplement inexistantes. Le cas des tribunaux de paix, très mal répartis par rapport à l'étendue du pays et aux besoins de la population.
Actuellement, les tribunaux de paix congolais connaissent d'énormes difficultés pour leur fonctionnement. Ce qui constitue une entrave au perfectionnement de la justice parce que les moyens et les conditions ne sont pas tous réunis pour permettre au personnel judiciaire d’exercer valablement son travail.
Du point de vue répartition, cas de Kinshasa, sur une population de plus au moins huit millions d’habitants répartis sur vingt-quatre communes, on ne retrouve que huit tribunaux de paix: très insuffisant par rapport aux besoins. Malgré cet handicap, l’apport matériel constitue une autre grande difficulté à laquelle sont confrontés les tribunaux de paix pour leur fonctionnement, notamment le manque de supports informatiques, de mobiliers, de fournitures des bureaux. Et pourtant, cela ce n’est qu’à Kinshasa, où siègent toutes les institutions nationales des représentations des institutions internationales. Alors, nous n’osons même pas imaginé dans quelles conditions se trouveraient les tribunaux de paix de l’intérieur du pays où certaines personnes font des dizaines de kilomètres pour se rendre à des tribunaux pour ester en justice. En dépit de cela, la personnel judiciaire travaille dans l'indigence qui l'expose à la corruption et aux trafics d’influence des autorités politico militaires du fait de mauvaise rémunération. Des actes qui détruisent l’image de la justice et détériore des plus en plus la situation judiciaire. En passant, il faut peut-être rappeler que la corruption est très courante en République démocratique du Congo et particulièrement dans le milieu judiciaire. Elle règne au point où certaines sentences se rendent avant même que le procès ait lieu. Plusieurs personnes sont dans des prisons pendant des temps longs parce que seulement ils ne peuvent pas donner de l’argent que’on leur exige. D’autres, qui possèdent des moyens financières suffisants prennent la justice en otage en manipulant le personnel judiciaire comme bon leur semble. Ce dernier travaille dans des conditions inhumaines, sans moyens de déplacement lors des missions sur terrain. les magistrats et les huissiers qui se vouent souvent à leurs seules cartes de service pour se déplacer. ( En R.D.C; les agents de l'Etat utilisent leurs cartes des services pour se déplaçaient dans des taxis bus, cet à dire ils ne payent pas le frais de transport.)
Très souvent, les greffiers sont buttés à des problèmes des réceptions des personnes qui n’ont pas des notions primaires de droit. Ils doivent chaque fois s'adonner à des exercices d’explication de procédure judiciaire, une preuve qui la plupart des Congolais ne maîtrisent pas les lois congolaises; des intellectuels aux analphabètes, tous ignorants des notions judiciaires. Ce qui peut expliquer les désordres qui se déroulent très souvent à la cité, dans les avenues et quartiers où les arrestations se font et les officiers de police judiciaire jugent et condamnent à la fois parce que les plaignants et les présumés coupables ignorent totalement leurs droits et devoirs, non seulement à cause de cela mais aussi parce que les officiers police judiciaire désirent soutirer quelques billets de banque aux « coupables » et ceux qui ne sont pas en mesure de donner sont envoyés devant les instances appropriées.
Il faut retenir qu’un O.P.J a une place centrale dans l’accès à la justice, il est un corps d’agents de l’Etat chargés de constater les infractions à la loi pénale, de rassembler les preuves de la commission des infractions et d’en rechercher les auteurs présumés. En soi, c’est le ministère public qui est chargé par la loi de rechercher les infractions aux lois et règlements, mais ne pouvant pas être partout, le ministère public est aidé par les O.P.J, qui sont les yeux et les oreilles du parquet. Donc, l’officier de police judiciaire est et demeure la personne à travers laquelle doit passer la population pour avoir accès à la justice.
Dans des cités congolais, peu sont qui peuvent demander une justice équitable soit parce que le taux de la taxation du système judiciaire est élevé par rapport à ce qu’ils gagnent ou parce qu’ils ignorent totalement les procédures judiciaires à suivre ou la loi sur laquelle doit être fondée sa requête. C’est pourquoi, vous trouverez plusieurs maux qui rongent la société très souvent traités en famille ou en amiable par rapport à la coutume. Et pour ceux qui veulent aller en justice, ils préfèrent aller être jugés selon la justice coutumière que parce qu’ils ont l’idée générale de ce qu’elle contienne.
En fait, en Afrique, la vie sociale a été régie par la coutume pendant des générations et c’est avec l’arrivée de la colonisation que le Droit écrit est apparu pour cohabiter avec le droit non écrit (la coutume) et depuis, les deux systèmes juridiques coexistent de manière parallèle sans toutefois se connaître. Et pourtant, « les droits coutumiers s’imposent sur 80% du territoire congolais », selon le rapport d’état de lieux de l’audit organisationnel du secteur de la justice en République démocratique du Congo, synthèse mai 2004. Et très souvent appliqués par la population rurale qui est aussi majoritaire. Et c’est ce qui est aussi à la cause de la persistance de la justice coutumière, et tant que cela durera, les acteurs judiciaires auront toujours du mal à faire associer les deux systèmes judiciaires en vue de faire vivre un système meilleur que celui actuel.
En définitive, l’accès à la justice est de mal en point en république démocratique du Congo. Elle n’est pas à la portée de tous, elle est prise en otage par des personnes fortunées qui manipulent les membres de pouvoir judiciaire à leur gré.
Les structures de base sont absentes et ne permettent pas à l’autorités publique d’installer le pouvoir judiciaire à la portée de la population qui, à son tour, est très mal informée à la matière.